Paroisse Salette

Saint Pierre

Histoire :

L’église est dédié à St Pierre, dédicace typique du Moyen Age central. Le prieuré et la cure de Salettes dépendaient dès avant 1120 de l’abbaye de Tournus et lui étaient soumis par l’intermédiaire du prieuré de Goudet. Celui-ci nommait un curé. Cette situation perdurera jusqu’à la Révolution. Le prieuré ne possédait qu’une partie de la seigneurie sur la paroisse, le reste dépendant du prieuré de Soubreys et d’un seigneur laïc, celui de Vachères, qui exerçait aussi un patronat. L’église romane est remaniée et complétée à l’époque gothique ; un chœur est ajouté, ainsi que deux chapelles et une façade. Le prieur était en principe toujours un moine de Tournus. Par exception en 1725, Rome nomma un moine chaffrien, provenant de Langogne, Robert Parand de la roche- Saunière, précenteur de St Chaffre. En 1746, Gimbert, curé  et M.de Brus, vicaire, recevaient leur portion congrue de Jean Reynaud, fermier du prieuré. La révolution supprima  le prieuré, la vie paroissiale continua. En 1804, en 1836, en 1843 des réparations furent faites au bâtiment. En 1923, une cloche fut mise en place dans le campanile et trois vitraux sont commandés au verrier Borie. Une restauration comprenant installation de nouveaux mobiliers liturgiques, badigeonnage de boiserie et décapage de l’intérieur de la chapelle de la Vierge, intervient en 1969. Une restauration intérieure complète est menée en 1989 par l’architecte Héraud.

Description, architecture :

L’église est placée à l’extrémité sud d’un village au dessin lâche sur un replat dominant la Loire. Elle est entourée de constructions qui dessinent une cour carrée dont elle ferme le coté sud. C’est un édifice hétérogène qui juxtapose des éléments architecturaux de différentes périodes. Elle se compose d’une nef à laquelle ont été ajoutées deux chapelles formant transept, et un chœur surélevé à l’extérieur. Une toiture unique couvre nef et chapelles. La nef présente trois travées voûtées au moyen d’un berceau segmenté par trois arcs-doubleaux. Berceau et doubleaux sont légèrement brisés. Les murs goutterots des deux premières travées  présentent des arcs décharges latéraux d’époque romane, ceux de la deuxième travée ont reçu des baies. Les doubleaux reposent sur des pilastres simplement couronnés par une corniche. Le berceau porte sur les goutterots par l’intermédiaire d’une corniche de même profil.

Le Berceau de la troisième travée qui n’épouse pas exactement la forme des doubleaux pourrait être une construction tardive. Sur cette travée, ont été greffées deux chapelles. Elles ouvrent chacune sur une nef par un arc en tiers-point et sont couvertes par des voûtes d’ogives dont les nervures retombent au sud sur des bases prismatiques.. Ces deux chapelles reçoivent chacune l’éclairage d’une baie à remplage. L’arc triomphal repose sur des pilastres à corniches. Le chevet au plan polygonal est couvert par une voûte sur croisées d’ogives à six quartiers. Il est éclairé par trois baies couvertes par des arcs en tiers-point. La façade ouest épaulée de contreforts, juxtapose un portail, un oculus et un clocher-mur à trois arcades couvert en bâtière ; chacune de ses baies est dotée d’une cloche. … Cette façade du XVI° présente de réelles similitudes avec celles des églises de Présailles et du st Martin de Fugères… A la première travée un étonnant retable du facture naïve (1918 ) est consacré aux victimes de la Grande guerre. Les baies sont dotées de vitraux du XX° siècle.