Nos clochers
Paroisse Le Monastier sur Gazeille
Saint Theofrede
L’église abbatiale St Théofréde du Monastier
De l’ancienne abbaye St Chaffre subsistent aujourd’hui l’église abbatiale maintes fois restaurée, remarquable cependant en premier lieu par la façade romane aux décors polychromes et figuratifs, ainsi que les bâtiments conventuels au nord du Château abbatialplus à l’Est. La salle du trésor conserve également, le buste reliquaire de St Chaffre du XI°-XII° siècle.
La façade occidentale :
Il s’agit d’une façade-écran comme celle de Notre Dame du pu, datée deu XI° siècle qui n’a subi que peur de modification par rapport à son état initial, excepté un exhaussement et un alignement sur les murs pignons. Ici tout n’est pas que de couleur et rondeur : de larges baies sur trois niveaux séparées par de solides contreforts, un portail avec voussures profondes et archivoltes, des mosaïques polychromes, des colonnes finement torsadées, et en abondance, des figures zoomorphes, anthropomorphes ou végétales. L’influence byzantine, apparaît nettement. Des sculptures à fort relief nous narguent et nous provoquent, on les voit sur l’archivoltes de la grande baie, sur la corniche, sur les contreforts et mondillons : griffons, dragons, lions ou simples pèlerins, êtres terrifiants ou placides sans oublier le chiaire ( très abimé). De part et d’autre de l’entrée, deux chapiteaux représenteraient à gauche St Benoit avec ses moines à droite le Christ et ses apôtres. Sur le contrefort de gauche est reproduite la scène de la pesée des âmes lors du jugement dernier, encore nommée psychostasie. La présence toute proche au environs du Monastier de roches volcaniques nombreuses et variées a permis de constituer sur la façade ces magnifiques assemblages polychromes et ces mosaïques à base de tufs soudés et d’arkose. L’église étant construite sur un terrain en forte pente, il fallut remblayer vers l’ouest. Malgré cela le sol de l’édifice reste incliné d’est en ouest. Pourtant, le chœur se trouve encore en deça de plus d’un mètre de la rue qui contourne le chevet.
La façade méridionale
Une porte surmontée d’un linteau en bâtière donne accès à l’intérieur de l’église abbatiale. On distingue huit chapiteaux sur cette façade. Sur les deux chapiteaux de la porte d’entrée son sculptés des entrelacs et souples-tiges. Au dessus de la porte est figurée une sirène bifide. Plus loin sur un chapiteau malheureusement peu visible, de la bouche grande ouverte de deux personnages sortent des bouquets végétaux.
Le Chevet extérieur :
En 1495, suite à un tremblement de terre à l’origine d’importantes destructions de l’édifice Vital Erailh s’attaque à l’immense chantier de restauration, qui sera achevé par son successeur François d’Estaing. Le chevet et la voûte centrale seront reconstruits ou consolidés. Le roman fait place au gothique. Les croisées d’ogives succèdent à la voûte en berceau cloisonnée d’arcs-doubleaux. A l’extérieur du chevet des arcs-boutants soutiennent l’édifice.
L’intérieur de l’église abbatiale :
Le plan initial de l’édifice roman semble avoir été respecté. On peut remarquer la nef centrale composée de quatre travées, le chœur du XV° siècle, le déambulatoire et les cinq chapelles dont une dite (chapelle Senectaire) du XVIéme siècle ave voûte à caissons richement ornementée. La voûte principale de la nef initialement en berceau a été reconstruite avec un voûtement en croisée d’ogive. Les deux transepts conservent leur voûtement originel. Les décorations sculptées sont nombreuses ( plus d’une centaine) sont des originaux pour la plupart : sirènes, griffons, montres, végétaux. Leur emplacement les uns par rapport aux autres n’est pas fait du hasard. L’interprétation de ces images sculptées reste cependant délicate. Nous nous risquerons à ne commenter que les plus évidentes. Les deux chapiteaux de l’arc d triomphe qui se font face représentent le tétramorphe ( les quatre évangélistes : Marc, Luc, Mathieu et Jean sont chacun symboliquement représentés par le lion, le taureau ou l’homme, l’ange et l’aigle. On remarque sur les six piliers avoisinant le transept de magnifiques consoles. Sur l’une d’entre elles : deux bœufs impressionnants de puissance.
Plus loin ce sont des atlantes. A partir du déambuloire, on accède aux chapelles rayonnantes. L’une d’entre elles, plus récente, est de style renaissance avec voûte à caissons très ouvragés. La chaire est installée contre un des piliers à gauche de la nef date de 1857.
L’orgue historique :
Restauré dans les années 1980, une inscription dédicatoire mise à jour à cette occasion a permis de dater sa construction en 1518. Si l’instrument lui-même ( sommier ; tuyaux) a été reconstruit à partir d’éléments anciens, le buffet est d’origine. Il est richement décoré. Au sommet sont visibles les armes de l’abbé Gaspard de Tournon ( 1504-1520 ) l’autre cartel ( cartouche ornemental ) représente St Chaffre. Une inscription en latin : post obitum benefacta manent aeternaque virtus signifie : après leur mort, leurs bienfaits et leurs vertus demeurent éternellement. A noter également l’existence d’un jubé supprimé au XIX° siècle. Il coupat la grande nef entre les travées 2 et 3.
Le trésor :
Il se compose de nombreuses pièces dont certaines constituaient déjà le trésor de l’ancienne abbaye de Guillaume III et ont traversé miraculeusement le siècle pour parvenir jusqu’à nous presque intactes. Le tombeau en enfeu en albâtre avec gisant date de XIII° ou XIV° siècle. Les avis sont partagés sur l’identité du personnage représenté revêtu de ses ornements ecclésiastiques. La niche est remarquable par ses sculptures finement travaillées ( pilastres, feuilles de choux ) Un lion accompagne le défunt pour son dernier voyage. Les fragments de tissus orientaux ou byzantins proviennent du reliquaire de St Chaffre. Ils servainet à envelopper et protéger les précieuses reliques. La piéta de Vital Erailh, tableau en bois peint (fin XV°) représente le Christ sur les genoux de Marie, St Jean, les Saintes femmes, deux personnages richement vêtus et peut-être, l’abbé Vital Erailh lui-même à genoux les mains jointes. Le buste reliquaire de St Chaffre ( XI° siècle ) en bois recouvert de feuilles d’argent et d’or travaillées au repoussoir et orné de cabochons de verre a été récemment présenté au musée du Louvre à Paris. Les deux tableau sur bois, de part et d’autre du tombeau, proviennent d’une commande de l’abbé François d’Estaing. Des vingt-huit tableaux réalisés à l’époque et relatant la vie et le martyr de St Théofrède, deux son t parvenus jusqu’à nous. Les autres ont disparu à la révolution. Ces deux tableaux représentent pour l’un la transmission des pouvoirs par St Eudes à St Théofrède, pour l’autre le maytyr de St Théofrère. Deux autres tableaux sur bois représentent l’un St Roch, l’autre le martyr de St Sébastien. Le Trésor renferme également d’autres pièces fort intéressantes, une Vierge à l’enfant en bois polychrome ( fin XV° ) et un ecce homo de style italianisant. Une collection rare de chasubles richement, ornées et entreposée dans le chasublier en éventails (fin XVII°) mais non accessible au public. Les conditions de conservation de ces vêtements ecclésiastiques sont malheureusement précaires.
Les bâtiments conventuels :
En 1710 les bâtiments conventuels sont entièrement restaurés. Le nouveau bâtiment est d’architecture classique de l’époque. La similitude architecturale avec le complexe monumental de Cluny est frappante. A l’intérieur, le grand escalier mène aux galeries qui desservaient les cellules encore existantes dut deux étages entièrement voûtés. Une restauration de ces bâtiments entreprise en 2007 est maintenant terminée.