Paroisse Saint Martin de Fugeres

NATIVITE  DE  LA  VIERGE

 Histoire :

Autrefois écart dépendant de la villa de Fugères ( attestée vers l’an 1000 ) St Martin est devenu à une date inconnue le lieu principal à cause de l’église, devenant chef-lieu de la paroisse. L’église fut certainement d’abord déduié à st Martin, indice d’ancienneté, fut tardivement placée sous le patronage de la Vierge (après 1789 ). Le prieuré de St Martin de  Fugères est attesté en 1179 comme dépendant de l’abbaye St Chaffre du Monastier. Il passa au siècle suivant sous la domination de l’abbaye de Doue, donc il est donné en 1520 comme un prieuré régulier : en 1789, le prieuré était simplement  rattaché au titre abbatial de Doue, et l’abbé prieur nommait directement le curé. L’église romane construite au XII° siècle a subi plusieurs remaniements, mais certaines parties peuvent remonter à cette époque ( la nef, au moins pour la première travée). La façade occidentale et son clocher furent reconstruits au XV° siècle et le chevet au XVI° siècle. En 1884 la municipalité, constatant le mauvais état de l’édifice , décide d’y effectuer des réparations : réfection de la porte d’entrée et du pavement du chœur, badigeonnage de la moitié de la voûte, reconstruction de l’escalier extérieur, réparation de la toiture. L’architecte Henri Nodet projette des travaux en1908. Un restauration complète intervient en 2001- 2007 sous la direction de Mme Assimacopoulos, architecte ; la restauration des peintures du XVII° siècle a été effectuée par Mme Annie Andrés.

Description, architecture :

L’église est situé e sur la place du village. Elle est mitoyenne par le pan sud du chevet d’un bâtiment qui devait avoir usage de presbytère ( peut-être de prieuré ). Construit en scories volcanique, à l’exception de la façade ouest bâtie en granite, l’édifice comporte une nef de deux travées sur laquelle s’ouvrent deux chapelles peu profondes. Le Chevet présente une abside à trois pans et deux chapelles latérales. A l’extérieur trois sculptures en remploi (buste renaissance, tête de mort) pourraient provenir d’une chapelle funéraire détruite. Les façades nord et sud dotés de percements, présentent un aspect très irrégulier et chaotique en raison des remaniements successifs. La façade occidentale, bâtie en bel appareil régulier de granite, frappé au contraire par son homogénéité architecturale. Elle constitue un des exemples les plus remarquables de ces façades vellaves de la fin du gothique  avec portail en voussure  et clocher mur. L’embrasure particulièrement profonde du portail est couverte par une voussure en arc brisé à sept rouleaux  retombant sur des colonnettes à chapiteaux et bases prismatiques. Le gâble en accolade, très saillant accentue cette monumentalité. Comme à St Paul de Tartas, et St Arcons de Barges, on remarque à droite du départ de ce gâble une petite sculpture animalière, ici un chien. Au deuxième niveau est percée la grande baie qui éclaire la nef. Le dernier niveau, un peu en retrait et séparé par un bandeau, est le clocher mur propoment dit désaxé. Il comprend quatre ouïes cintrées d’inégale largeur abritant quatre cloches. A l’arrière est accolé en appentis l’abri du sonneur, reposant sur el toit  de la nef.  A l’intérieur, l’ensemble des parois est badigeonné en ocre clair ; les nervures du chœur ocre rouge mettent en valeur in décor floral du XVII° siècle également en ocre rouge et gris. La nef est couverte d’une voûte en berceau brisé renforcée par un doubleau supporté par une colonne engagée aux chapiteaux romans ( pour soutenir la tribune, ces colonnes ont été modifiées à la fin de l’époque gothique, et les bases pourvues de moulures prismatiques ) Les chapelles de la nef sont peu profondes et voutées en berceau perpendiculairement  à la nef. Le chœur et ses chapelles ont des voûtes d’ogive qui retombent sur d’intéressants chapiteaux en bague qui ont conservé leur polychromie et sont sculptés de motifs Renaissance variés (dragons, têtes d’angelots, poissons affrontés tenant un cartouche, tête d’homme)