Paroisse de Freycenet Latour

St Chaffre :

C’est vers la fin du XII ( 1179 ) que l’on connait l’existence de l’église de Freycenet Latour. Elle dépend de l’abbaye St Chaffre du Monastier. L’abbé Guillaume IV installe pendant quelques années une communauté de moniales bénédictines ( fin du XI° et début du XII°) . Freycenet prend le nom de Latour à cause d’une fortification abbatiale. C(‘est l’abbé St Chaffre qui fit fonction de prieur. Au XVI°, ‘abbé Charles de Sénecterre mentionnait souvent sa qualité de Baron de Freycenet. Ces abbés ont fait d’importants travaux. Au XVII° siècl, on ouvrit au nord deux baies en plein cintre.  Au XIX° ( 1868-18870 ) on agrandit l’édifice sous la direction de l’architecte Leculée. Au sud, on engloba les constructions anciennes au sein d’un massif qui de l’extérieur présente l’aspcet d’une nef latérale. Au nord, on implanta ou on reconstruisit le clocher.

Description et architecture :

L’église de Freycenet Latour au vocable de St Nicolas est un édifice  profondément remané, au sein duquel il  est bien difficile de retrouver les vestiges de l’édifice primitif.  La façade Renaissance élevée au XVI° siècle a été remanié au XIX° siècle. Elle est organisée sur 2 niveaux séparés par une corniche. Le premier est creusé d’une arcade de faible profondeur accueillant un portail d’ordonnance classique, principal ornement de cette façade.  La porte est encadrée par deux colonnes(socle, base fût et chapiteau d’inspiration corinthienne ) surmontées d’un linteau mouluré. Au dessous une frise est couronnée par un fronton. Au tympan figurent les armes des Sénecterre, timbrées de la crosse et de la mitre abbatiales. Il s’agit de la signature du commanditaire de la réédification qui serait soit l’abbé Charles I er de Sénecterre, abbé de St Chaffre  (1520- 1558 )  soit son neveu, également abbé du Monastier qui devint en 1561 évêque du Puy. Le second niveau accueille une petite baie à fort ébrasement extérieur. Il est couronné d’un fronton, épaulé de contreforts.

L’intérieur :

L’intérieur se compose aujourd’hui d’une nef de trois travées qui ouvrent sur une travée de chœur. La nef est couverte de voûtes à croisées d’ogive séparées par des arcs doubleaux . Les doubleaux, lles formerets et les croisées d’ogives retombent sur des colonnes  engagées, elles-mêmes couronnées de chapiteaux proches des modèles toscans. On retrouve le même dispositif à l’arc triomphal. Le chœur polygonal reçoit le couvrement  d’une voute d’ogive à six quartiers. Il est éclairé par trois baies couvertes d’arcs brisés, peût-être restaurées au XIX° siècle. Cinq chapelles ouvrent sur la nef. Les deux implantées au nordet la chapelle sud-est sont construites selon le même principal architectural : la liaison avec la nef est assurée par une grande arcade moulurée reposant  sur des bases prismatiques. Elles reçoivent un couvrement de voûte sur croisées d’ogive et à arcs formerets qui s’amortissent au nu de la maçonnerie, faisant appel au vocabulaire de la dernière période gothique. La seconde chapelle au sud semble légèrement  postérieure. L’arc d’entrée simplement mouluré est encadré par deux colonnes à chapiteau d’inspiration corinthienne qui supportent un linteau, lui-même surmonté d’une frise et d’un fronton. Elle pourrait être contemporaine de la façade Renaissance. La première chapelle à gauche en entrant abritant  les fonds baptismaux, est datée à l’extérieur de 1639. Parmi le mobilier, on remarque le tabernacle en bois doré ainsi que les vitraux figuratifs qui ornent les baies du chœur.