L’ÉGLISE DE SAINT GERMAIN-LAPRADE

par | Avr 12, 2021

L’EGLISE SAINT-GERMAIN

Une église très ancienne

“L’Église de Saint Germain Laprade est une des plus anciennes et des plus curieuses églises romanes du diocèse du Puy en Velay” d’après un auteur de la semaine religieuse du Puy en 1900, sans doute élevée à l’emplacement d’un lieu de culte romain. La construction a dû commencer dans les années 976. La première date où l’on parle officiellement de l’église est 1164.

Le portail

En pénétrant dans l’église on peut admirer le remarquable portail, peut-être apporté de l’abbaye de Doue. L’arc extérieur retombe sur des colonnettes ; sur les chapiteaux on découvre deux rangs de feuilles plates et des petits masques. L’arcade intérieure repose sur des petites piles surmontées de chapiteaux sculptés de feuillages plats et s’orne d’un motif de bâtons brisés.

Le choeur

Au début, l’édifice comprenait simplement un chœur surmonté d’une coupole, certainement construit sur les ruines d’une construction de l’époque gallo-romaine. L’intérieur du chœur est très beau avec sans doute le réemploi de colonnes antiques. La coupole est l’élément majeur de cette construction, construite en petits matériaux grossièrement taillés. A la fin du XVème siècle premières transformations notables : des chapelles latérales gothiques furent construites à la suite de donations par les Seigneurs de Saint-Germain et les abbés de Doue.

Les chapelles et la nef

En l’an 2000, il est convenu d’appeler chapelle de la Vierge la deuxième à droite en entrant, la première étant dénommée chapelle de Jeanne d’Arc ou du monument aux morts ; à gauche en entrant, on trouve la chapelle de fonds baptismaux, puis celle de saint Joseph, du nom de la statue qui s’y trouve donnée en 1866 par le paroissien Jévolde. La tribune actuelle construite en 1985 sur des plans des Bâtiments de France remplace une ancienne tribune des « Pénitents » édifiée en 1816.

Le clocher

Deux parties : la première haute de 8 mètres se termine en arrondi avec une étroite ouverture et une trappe donnant sur la deuxième partie, une sorte de terrasse vide et à ciel ouvert, la partie rehaussée en 1913 formant barrière. Nul ne connaît le couronnement primitif du clocher.
Deux cloches, datant de l’époque révolutionnaire, suspendues à un énorme appareillage de poutres. La première, une des plus anciennes du pays, fondue le 7 août 1593 Lors de la révolution, la seconde fut démontée par les habitants de Saint-Germain-Laprade pour, dit-on, la soustraire à la rapacité des révolutionnaires.

Cette église possède la luminosité spécifique aux églises romanes, ce clair-obscur qui donne l’impression de passer dans un autre monde paisible et silencieux propice au recueillement et à la prière.

Ce document a été réalisé à partir de l’ouvrage« Saint-Germain-Laprade »  de Jacques Arnaud et Paul Charpentier paru aux éditions du Roure.